Au-delà des évidences de l’élitisme et aussi de l’obsession à une poésie absolue ; Djamile Mama Gao tente d’amener son slam vers une dimension populaire. A la fois contemporain, musical, et identitaire, " Na Yi Noukon " fait le pont entre les origines, les genres, les influences, les tendances et les époques. Cet album est un hommage à l'africanité d'aujourd'hui qui sublime une vision futuriste : enracinée mais urbaine, libre mais laborieuse, forte et optimiste, sensuelle et voyageuse, éclectique et curieuse, ardente et fusionnelle. Cet album exprime la quintessence d'une histoire riche d'expériences, de découvertes, distillée avec une passion des mots comme des rythmes pleine de créativité. |
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Présentation
Togolais et Malien par ascendance, Djamile Mama Gao, est originaire du village de Sori au Bénin. Après des études au Prytanée Militaire de Bembèrèkè et une formation journalistique, il décide de se lancer dans une carrière artistique, en dépit des oppositions parentales. Et depuis, il porte une voix d’intermittence, qui se bâtit entre outrance et silence, entre fureur de vivre et envies d'avancer, entre émotions intenses et pulsions intimes, entre paroles solaires et rythmes éclectiques.
Artiste protéiforme, à la singularité poétique, son approche à l'oralité se veut à la fois griotique, expérimentale, alternative, et résolument musicale. De ce fait, il construit un univers slam en alliant musiques identitaires, résonances africaines, tendances actuelles, et influences du monde. Le tout ; foncièrement raffermi par le besoin d’un battement rythmique incessant. Car, Djamile Mama Gao est de ceux qui slament avec vivacité et ponctuation, parce qu’il sait que l’art n’a de charme que d’impétuosité, que d’imprévisibilité, que de spontanéité... Ainsi, il déploie son travail sous le prisme du féminisme, de la condition des personnes vivant avec l’albinisme, de l’autodétermination et de l’accomplissement du soi, de la réinvention des normalités absolues, de l’ouverture à l’autre, de l’érotisme, de la repossession du corps comme de l’intimité, et de la redéfinition de la notion d’identités (africaine, humaine) selon une perception aussi bien plurielle que personnelle. |